Maison d’édition canadienne fondée en 2003, Mémoire d’Encrier est un pont entre les cultures.

Rodney Saint-Eloi déniche les perles rares, des écrivains et écrivaines talentueux tels que Nafissatou Dia Diouf, Thomson Highway, Leslie J-R. Péan, Yara El-Ghadban, Joséphine Bacon, Naomi Fontaine, Makenzy Orcel…

Chez Mémoire d’Encrier on recherche toujours l’intelligence du monde, l’éditeur nous dit  « la poésie permet de retrouver ce que l’histoire cache ». Ici on y découvre une littérature décoloniale, féministe, différente. Une littérature qui se questionne, qui raconte autrement, qui donne la parole aux oublié.e.s, elle est « un moyen de construction de citoyenneté massive ».

Dans cette agence de voyages des mots se mêlent des auteur.e.s québécois.e.s., haïtienn.e.s, antillais.e.s, africain.e.s, autochotones… C’est un carrefour des peuples, où la littérature permet de transcenderles identités singulières.

Rodney Saint-Eloi donne une place particulière aux femmes. Elles sont nombreuses, brillantes et énoncent une voix trop souvent camouflée par celle des hommes et d’une élite dominante. Originaire de Haïti, il explique à quel point la féminité y est interdite et la nécessité de revaloriser toute cette humanité. L’éditeur met alors un point d’honneur à rechercher l’excellence chez ses auteur.e.s, il les pousse toujours à se dépasser, à trouver la beauté des mots .

Mémoire d’Encrier c’est des écrits toujours emprunts d’une poésie profonde. Les mots donnent vie aux peuples. Et tout comme le dit Rodney, « il faut beaucoup dephrases pour exister »

Article réalisé après la rencontre avec Rodney Saint Eloi, fondateur de Mémoires d’Encrier, organisée par Les Mots d’éditeurs le 7 mars 2019, à Bruxelles.