Paul Lomami Tchibamba est un homme des deux rives du fleuve Congo. En effet, né en 1914 à Brazzaville car son père travaillait pour les Douanes Françaises, il déménagera de l'autre côté du fleuve, à Kinshasa, en 1921.

En 1928 il entre au Petit séminaire avec l’intention de devenir prêtre mais après cinq ans il doit interrompre ses études: une morsure de serpent entraîne chez lui la surdité. Il fait ensuite une carrière complexe faite de hauts et de bas dans le monde colonial belge, notamment dans l’administration et le journalisme ("La Croix du Congo" et "la Voix du Congolais"). En 1945, un article critique à l’égard de la colonisation paru dans un journal colonial destiné aux congolais lui vaut d’être emprisonné et fouetté. Il obtient cependant le premier prix au Concours littéraire de la Foire coloniale de Bruxelles en 1948 pour son premier roman, “Ngando: le crocodile”.

Il retourne ensuite à Brazzaville où il crée la revue "Liaison" en 1950. Il sera ensuite l'un des invités du Congrès des écrivains et artistes noirs de 1956 à Paris, organisé par "Présence Africaine". Cinq années plus tard, il se réinstallera au Zaïre (actuelle R.D.C) où il sera chercheur à l'Office National de la Recherche et du Développement, créera le quotidien national "Le Progrès" et exercera des fonctions dans l'administration culturelle.

Dans les années 1970, il traversera plusieurs épisodes de maladie et de misère. Il décède en 1985, après une reconnaissance tardive.

En 2007, les Editions L'Harmattan ont réédité "Ah! Mbongo". Alain Mabanckou, qui a signé la préface de ce livre a déclaré : "Nous tenons ici le roman fondateur de la littérature congolaise".

 

Le bonheur, cette chose miroitante qui ne se voit que chez les autres