Léopold Sédar Senghor

Source : CEC

Année de naissance : 1906, Nationalité principale : Sénégalais, Nationalité secondaire : Français, Pays d'origine : Sénégal


Né dans le village de Joal (commune de Joal-Fadiouth) à l’extrémité de la Petite-Côte sénégalaise. Son père est un commerçant sénégalais, catholique et aisé. Sa mère vient de Djilor, dans le Sine-Saloum. Il fait son éducation primaire à la mission catholique de Joal puis poursuit ses études à Ngazobil puis à Dakar. Il obtient une bourse de l’administration coloniale et quitte le Sénégal pour la France, âgé de vingt-deux ans. Il arrive à Paris en 1928 et étudie en classe préparatoire littéraire au lycée Louis-le-Grand et à la faculté de lettres. Parmi ses camarades, Henri Quéffelec, Paul Guth ou le futur président français Georges Pompidou. Il rencontre aussi ces années là Aimé Césaire, avec qui il se lie d’amitié, Léon Gontran-Damas, Birago Diop et d’autres, avec qui il va élaborer la notion de négritude, notamment dans le journal “L’étudiant noir”. En 1932 il est naturalisé français et reçu à l’agrégation de grammaire en 1935. Il est professeur de cette date jusqu’en 1939. Il suit durant cette période les cours de linguistique de Lilias Homburger à l’Ecole pratique des hautes études et de Marcel Mauss et Paul Rivet à l’Institut d’ethnologie. En 1939 il est enrôlé dans l’infanterie coloniale malgré sa naturalisation et fait prisonnier en 1940. Là, il échappe de peu à la mort: lui et les troupes coloniales manquent d’être passés par les armes par les soldats allemands lors de leur capture; ils n’en réchapperont que parce qu’un officier français fait appel à l’honneur militaire de son homologue allemand. Il passe deux ans dans des camps militaires où il écrit des poèmes avant d’en être libéré pour raison de santé. Il reprend son activité de professeur et participe à la résistance. Il reprend la chaire de linguistique de l’Ecole nationale de la France d’outre-mer jusqu’en 1960. A cette date il est devenu député de la circonscription Sénégal-Mauritanie à l’Assemblée nationale française. Son soutien aux cheminots du Dakar-Niger en grève lui vaut une grande popularité, il participe aux gouvernements d’Edgar Faure et de Michel Debré et devient maire de Thiès au Sénégal. Il est élu président de la République du Sénégal en 1960, et démissionera de la présidence en 1980. Il est élu à l’Académie française en 1983. Il meurt à Verson, en Normandie, auprès de sa femme, en 2001.

Bibliographie sélective


Poésie


Chants d’ombre, Le Seuil, 1945


Hosties noires, Le Seuil, 1948


Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française, PUF, 1948. Précédée de Orphée noir par Jean-Paul Sartre.


Guélowar ou prince, Le Seuil, 1948


Éthiopiques, Le Seuil, 1956


Nocturnes, Le Seuil, 1961


Lettres d’hivernage, Le Seuil, 1973


Élégies majeures, Le Seuil, 1979


Poèmes divers, Le Seuil, 1990


Hosties noires, Les Bibliophiles de France, 2006. Lithographies de Nicolas Alquin. Regroupe Prière de paix et Élégie pour Martin Luther King.


Essais


Liberté 1 : Négritude et humanisme, Le Seuil, 1964.


Liberté 2 : Nation et voie africaine du socialisme, Le Seuil, 1971.


Pour une relecture africaine de Marx et d’Engels, Nouvelles éditions africaines (NEA), 1976.


Liberté 3 : Négritude et civilisation de l’Universel, Le Seuil, 1977.


La Poésie de l’action, Stock, 1980.


Liberté 4 : Socialisme et planification, Le Seuil, 1983.


Discours de remerciement et de réception à l’Académie française, Seuil, 1984. (Avec Edgar Faure).


Ce que je crois : Négritude, francité, et civilisation de l’universel, Grasset, 1988.


Liberté 5 : Le Dialogue des cultures, Le Seuil, 1992.