Alors que de nombreux pays d'Afrique sont toujours colonisés (dont la Côte d'Ivoire), le prince de Bettié Mélédouman ("on a falsifié mon nom" en agni) se fait arrêter par un commandant de cercle car il ne peut pas fournir sa carte d'identité. Emprisonné, il est interrogé, torturé jusqu'à en perdre la vue puis relâché avec la condition de retrouver le papier sous sept jours. S'ensuit alors une quête du personnage principal et de sa petite fille, Ebah Ya.

"La Carte d'identité" oscille entre ubuesque et chocs. À travers cette tragi-comédie, Jean-Marie Adiaffi dresse le portrait d'une Afrique colonisée, vidée de ses traditions, à la recherche de son identité perdue. On retrouve dans ce roman les fondements du Bossonisme, mouvement créé par l'auteur, qui affirme que les Africains ne peuvent s'affranchir de la consolation que par la spiritualité (et donc la religion, les traditions etc.).

"La Carte d'identité" a reçu, en 1981, le Grand Prix littéraire d'Afrique noire. Le roman a également été mis en scène au théâtre.