Dans cette autobiographie, Maryse Condé se dévoile sans fards. Son récit commence par son arrivée à Paris pour poursuivre ses études universitaires, sa grossesse, sa rencontre avec Mamadou Condé, son départ pour l'Afrique en pleine décolonisation. Nous suivons ses amours tumultueuses, ses amitiés profondes, l'agrandissement de sa famille et ses engagements. Son séjour en Afrique va durer douze ans, elle séjournera en Guinée, au Sénégal et au Ghana. Le lecteur découvre une Maryse Condé pré romancière qui lit beaucoup mais n'a pas encore commencé à écrire. Certains thèmes se retrouvent déjà pourtant.
"La Vie sans fards répond à une double ambition. D’abord je me suis toujours demandé pourquoi toute tentative de se raconter aboutissait à un fatras de demi-vérités. Trop souvent les autobiographies et les mémoires deviennent des constructions de fantaisie. Il semble que l’être humain soit tellement désireux de se peindre une existence différente de celle qu’il a vécue, qu’il l’embellit, souvent malgré lui. Il faut donc considérer La Vie sans fards comme une tentative de parler vrai, de rejeter les mythes et les idéalisations flatteuses et faciles."