Il s’agit de trois romans narrant les souffrances d’Haïtiens opprimés par le pouvoir, relatant avec sincérité leurs amours, leurs colères et leurs folies. Rédigé à la fin des années 60, l'oeuvre de Marie Chauvet sera publiée aux éditions Gallimard en 1968 accompagnée des éloges de Simone de Beauvoir. Mais à une époque où la dictature de François Duvalier se renforçait en Haïti le roman est retiré des ventes. Il ne circulera que de façon clandestine jusqu'en 2005. Ce roman sera récompensé à titre posthume du prix Deschamps en 1986 et sera réécrit et adapté au théâtre par José Pliya en 2007.
Amour : A travers le journal de Claire, l’aînée d’une famille bourgeoise, nous découvrons la vie provinciale haïtienne. Claire a été victime des préjugés de couleur de ses parents ; elle a toujours été la plus malmenée. Elle est devenue une vieille fille qui n’a pas connu l’amour et qui tombe amoureuse du mari de sa jeune sœur. Claire déteste la lâcheté de la bourgeoisie de l’époque, la méchanceté des autorités locales et la misère qui règne en maître dans sa province. Elle témoigne aussi du changement de la société haïtienne.

Colère : A la capitale, Rose et sa famille vivent sur une propriété qui commence à être occupée par des hommes en noir. A travers les tentatives désespérées de Rose, nous découvrons la famille, ses secrets, son impuissance à faire face à un autoritarisme aveugle.

Folie : Le jeune poète René et ses amis se sont enfermés par désespoir dans une ville où règne une terreur sans nom. Entre hallucinations et bribes de discours, nous découvrons leur vie et leurs tourments, imaginaires et réels.