"C'est l'un des textes fondateurs de la littérature africaine contemporaine". C'est ainsi qu'Alain Mabanckou définit "L'enfant noir" dans la préface qu'il a écrite pour ce roman.

Camara Laye se raconte dans son premier roman. Il raconte son enfance de sa Guinée natale à son départ pour Paris. L'histoire commence quand il a environ 5/6 ans. On le suit dans sa découverte du métier d'orfèvre qu'exerce son père et des traditions, mélange d'islam et d'animisme. Laye habite dans un village, mais il découvre la vie paysanne chez son oncle.
D'abord scolarisé à l'école coranique, l'enfant change ensuite pour une école française. Après un collège technique, il doit choisir entre rester en Haute-Guinée ou se rendre en France.
Entre temps, le jeune garçon a subit le rituel de passage à l'âge adulte et s'est fait circoncire.

Ce roman retrace en détails la vie quotidienne d'un peuple de Guinée dans les années 30 avec ses coutumes, ses habitudes, ses traditions. Le style direct et vivant utilisé par Camara Laye rend ce roman accessible au grand public. Ce récit est l'occasion pour l'auteur de revenir sur son passé avec une certaine maturité. L'écrivain lui-même en dira "Je ne pensais qu'à moi-même, et puis je me suis aperçu que je dressais un portrait de ma Haute-Guinée natale".

L'enfant noir a reçu le Prix Charles Veillon en 1954 et a été adapté en film en 1955 par Laurent Chevallier.